Consigne : Commencez votre texte  par la phrase tirée de Album de Marie-Hélène Lafon « Les arbres sont. Dans le ciel et contre lui. Épandus écartelés en dentelles savantes. La Terre les porte, (…)
Les arbres sont. Dans le ciel et contre lui. Épandus, écartelés en dentelles savantes. La Terre les porte, ils sont racines, et branchages; liens qui unissent le monde céleste au monde terrestre. Ils sont forêts, bois, chemins. Ils sont cachettes, murs infranchissables d’une enfance oubliée.
Ils sont fruits, graines, refuges nous accueillant à bras ouverts. Ils sont lieux de conte et de mystère. Vénérés par nos ancêtres, oubliés aujourd’hui. Changeant de formes et de couleurs quand tourne le temps.Â
Puisant ressources au sous-sol, élargissant chaque jour l’espace de notre vie. De feuilles à brindilles, de brindilles à branches et de branches à tronc, s’étendant ainsi inlassablement. Majestueux vivant sur les époques, immobiles témoins des siècles. Place de rendez-vous secrets, confident des amours de jeunesse.
Dentelles, filtres de notre vie, structures soutenant le ciel et volume constituant nos paysages.
Oui, les arbres sont et seront toujours tout et rien à la fois, univers et monde discret accrochant nos souvenirs.
   Pauline La Burthe  2nde Argent
Les arbres
Les arbres sont. Dans le ciel et contre lui. Épandus, écartelés en dentelle savantes. La terre les porte, les élevant jusqu’au ciel. Les racines sont des chaines de bois, elle lie la terre intérieure et la bouche de la vie. De cette bouche sortent de gigantesques serpents de bois, s’enroulant sur eux-mêmes, s’élevant dans les profondeurs du ciel. Jusqu’à former un champignon de feuille, dépliant des ailes pour protéger les hommes et les habitants de la forêt. Me voici devant cet énorme champignon, ses serpents enroulés en direction du ciel, le maître de la forêt, mon origine, celui qui m’a permis de vivre et qui permettra à mon avenir de naître. A chaque fois, j’ai l’impression que le maître bouge ses racines, les dépliant sur les formes de pierre bâties par les humains. Elles montent, elles descendent, elles passent au travers, par-dessous, par-dessus, elles les contournent.
Elles forment un tableau végétal harmonieux, irrégulier. Les arbres sont la vie, les arbres sont l’art. Les arbres sont le lien entre la terre intérieure et la bouche de la vie, le lien entre la profondeur du ciel et la bouche de vie. L’arbre est celui qui lie, celui qui vit et qui donne vie. L’arbre est tout.
 Caroline Bigaré 1L Marine